Il s’agit d’un programme implicite, intériorisé au cours des années de façon inconsciente : les élèves apprennent implicitement à développer des compétences non prévues formellement et, notamment, des compétences sociales. Celles-ci peuvent être liées au système de genre, les élèves apprenant des attitudes et comportements respectant les stéréotypes de genre.
Les élèves comprennent dans les interstices ce qu’une fille ou un garçon est censé·e dire ou ne pas dire, faire ou ne pas faire. Les dynamiques de groupe, notamment en lien avec la construction sociale de la féminité et de la masculinité, accentuée pendant l’adolescence, peuvent jouer un rôle considérable dans les relations entre camarades.
La construction des féminités et des masculinités fabrique des représentations multiples et mouvantes. La pression à une forme de virilité qui serait univoque et immuable façonne non seulement les relations entre filles et garçons, mais aussi entre garçons, laissant peu de place à ceux qui ne se reconnaissent pas dans le standard de ce qui est estimé comme masculin dans leur culture et leur époque.
Ce sont ainsi des constructions sociales qui sous-tendent les rôles et comportements attendus des catégories femmes ou hommes. Ces attributions cantonnent les hommes, les femmes, les personnes qui ne s’identifient pas à ces étiquettes dans des cahiers des charges qui seraient prédéfinis et à respecter
Tiré de Caroline Dayer, Eclairages théoriques et pratiques dans L’Ecole de l’égalité, cycle 1, 2019 ; et de La Poupée de Timothée, le camion de Lison, 2015.
Mis à jour le 20 avril 2021